LE RETOUR DU RELIGIEUX A TRAVERS LA QUESTION DU BLASPHEME

Pour la 2ème conférence de l'année, le CRéA accueillera, le MERCREDI 21 FEVRIER 2018 à partir de 19 h.30 salle Gothique de l'Hôtel de l'hôtel de ville de Douai, Mademoiselle Anastasia COLOSIMO, Doctorante, Enseignante en théologie politique à Sciences Po Paris, lauréate du prix Elina et Louis PAUWELS 2016 pour son livre : "Les bûchers de la liberté" rédigé et publié quelques mois après les attentats de Paris de 2015.

Melle Colosimo analysera la notion de blasphème et ses évolutions dont l'usage, selon elle, reste bien ancré alors même qu'il aurait dû disparaître dans les sociétés laîques et combien ses interprétations peuvent s'avérer dangereuses.

Melle Colosimo évoquera très vraisemblablement aussi la liberté d'expression qui, selon elle, doit rester fondamentale, car c'est en donnant la liberté de dire le monde que l'on peut se donner la liberté de le comprendre. Mais la liberté d'expression ne peut être totale, selon elle, et doit rencontrer des limites pour protéger des individus et non des groupes.

Rappelez-vous : Que nous disait Charlie, alors que se dissipaient les ultimes mirages du 11 Janvier 2015 ? Que le blasphème n'est pas de retour car il ne nous a jamais quittés. Qu'il n'est pas un principe religieux, mais qu'il a toujours été un instrument politique. De Rushdie à Dieudonné, d'Islamabad à Copenhague et de la Cour Européenne des droits de l'Homme à la Cour suprême des Etats- Unis, en passant par la Bible et le Coran, les caricatures de Mahomet et l'inflation des lois mémorielles.