30 octobre 2014
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Sensibilisé comme de très nombreux Français par le montant abyssal de la dette publique, j'en concluais qu'il fallait d'urgence mettre en place un plan d'économies drastique et également de poursuivre avec force, conviction et efficacité la lutte contre les paradis fiscaux et l'évasion fiscale.
Depuis, cette certitude a été quelque peu malmenée. En effet, en prenant connaissance d'un volumineux rapport rédigé par un collectif regroupant associations et économistes, j'apprenais que ce rapport concluait qu'une bonne partie de cette dette s'avérait illégitime.
En fait, pour justifier ce diagnostic assez surprenant, le collectif mettait en évidence le fait que plus de 59% de cette dette provenaient des nombreux cadeaux fiscaux découlant des niches fiscales et des taux d'intérêt excessifs.
Selon un journal économique très connu, le coût des niches fiscales, qui profitent essentiellement aux plus riches d'entre nous, atteindra en 2014, la bagatelle de 72 milliards d'euros et en 2015 viendra s'y ajouter le CICE, niche plus coûteuse (10 milliards) soit au total : 82 milliards d'euros.
Si l'on ajoute à tous ces milliards ceux provenant de l'évasion fiscale annuelle (80 milliards environ) l'on se rend vite compte qu'avec du courage politique, de la persévérance et de l'efficacité, une bonne partie de cette dette serait résorbée en quelques années. Il est donc scandaleux de vouloir faire supporter aux plus faibles d'entre nous les conséquences de cette dette provenant de tous ces allègements fiscaux.
Jean Claude Sellier - Secrétaire du CRéA
Published by Le blog du CRéA